Ce vendredi, c’est le ban des activistes chevronnés et l’arrière banc des organisations institutionnelles de la société civile qui se mobilisent pour faire face au pouvoir de Niangal. Indexant le régime de la terreur policière contre l’expression des libertés, mais aussi une justice à la carte, Raddho, Amnesty International, Afrikajom Center s’associent aux activistes qui occupent en permanence le terrain, pour dire que cela suffit. Et quand on manifeste pour l’expression des libertés, contre les bavures policières et l’acharnement judiciaire, il est évident qu’une interdiction préfectorale ne fera pas reculer. Alors, le bras de fer semble inévitable dans les rues et ruelles de Colobane et de la Médina cet après-midi. A moins que l’autorité lâche du lest, autorise et fasse encadrer la manifestation pacifique qui, à coup sûr, se dispersera sans casse au bout de son itinéraire. A contrario, une répression aveugle pourrait entrainer l’escalade et l’élargissement du front à d’autres acteurs. Pour dire que tout le monde ayant besoin d’apaisement, il est indispensable de laisser les citoyens jouir de leurs droits fondamentaux, exprimer leurs opinions dans le respect des règles de la république, sous le chapiteau d’une justice indépendante.
Waa Ji
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