Le Lait, premier aliment de l’humain, est une denrée stratégique que tout pays doit essayer de produire pour sa population. Au Sunugaal, chaque hivernage, autour de 250 millions de litres de lait sont tirés des pis de nos vaches, même si l’élevage reste pour le moins archaïque. Et au prix d’achat au producteur (225 F) cela représente un pactole de quelque 56 milliards de F Cfa. Mais faute de conservation et d’accessibilité, une grande partie de ce lait est perdue. Depuis l’indépendance, le pays essaie de mettre en place des politiques de valorisation de cette importante production, en vain. On se rappelle l’usine Ucolait à Saint-Louis, qui a très vite capoté. Le problème est que les industries laitières préfèrent la facilité de l’import de lait en poudre, faiblement taxé, que le développement de la filière locale avec des investissements adéquats. Les fameux APE ne permettant pas de protéger le lait local, Sunugaal continue à importer à hauteur de 70 milliards par année. Le pays gagnerait donc à agir sur la collecte en l’organisant et également sur la suspension des importations pendant cette période de forte production de l’hivernage, comme c’est fait avec l’oignon.
Waa Ji