La fonction de chef de l’Etat demande de la hauteur dans la posture de celui qui l’incarne. Et pour s’élever, Prési doit se débarrasser de tous ces boulets qui l’entravent et qui ont noms le parti, la famille, les amis et tutti quanti. Pour ne voir que la Nation qu’il doit servir dans son entièreté, sans parti-pris, ni ostracisme. Ce chef d’Etat idéalisé, Sunugaal court derrière depuis son indépendance. Et à chaque fois que l’espoir est permis, soit les pesanteurs tirent le locataire du palais de l’avenue Senghor vers le bas, soit sa courte vue l’empêche d’embrasser le panorama de sa tâche. Et de tous les présidents qui sont passés à la tête de Sunugaal, Niangal peut être considéré comme celui qui a cristallisé le plus d’espoirs. Par sa jeunesse, son expérience et surtout ses slogans, les Sunugaaliens l’ont sublimé, l’élisant à un taux jamais égalé à un second tour. Or, aujourd’hui, l’usure du temps à mis à nu les carences des promesses non tenues, les institutions phagocytées, les libertés récusées. Alors, quand les huées résonnent, il ne sert à rien de les étouffer par une supposée rencontre avec celui qui, aujourd’hui, est plus dans les cœurs des Sunugaaliens, Sadio Mané.
Waa Ji
Waa Ji