Dans l’arène que risque bien de devenir Sunugaal dans les prochains jours, deux camps comptent bien se faire face. Mais ce que les protagonistes oublient ou feignent d’oublier, c’est que nous sommes tous embarqués dans le même frêle rafiot. Alors, comme le chantaient Pape et Cheikh, dans leur fameux tube de la première alternance, «bu leen yëngël gaal gi» (ne faites pas chavirer la pirogue). C’est donc un appel à la responsabilité qui est lancé à tous. D’abord à ceux qui tiennent les rênes du pouvoir au premier rang desquels le timonier à qui l’on a confié la barre. Dalton ne doit pas faire moins que ses prédécesseurs, puisque bien placé pour savoir ce qu’il en coûte de vouloir faire moins, car ayant bénéficié de la sanction infligée à Jomboor. Les populations sunugaaliennes, qui ne se sont jamais insurgées pour des besoins basiques de survie, ne souffrent cependant ni injustice, ni forcing encore moins diktat. Alors, il suffit de ramener les choses à leur cadre originel d’une démocratie exemplaire, où le fair-play des acteurs politiques soumis à la sanction d’un suffrage universel sans entrave, conduit à des passations de service au palais applaudies à travers le vaste monde.
Waa Ji
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