En politique, comme en sport, le fair-play est une posture aux antipodes de l’adage qui veut que la fin justifie les moyens. Quand un joueur de foot rend le ballon à l’équipe adverse, après une mise en touche suscitée par la blessure de son partenaire, le geste est positivement apprécié. En politique, quand le convoi d’un candidat cède la place à celui d’un concurrent, lors d’une campagne électorale, le geste est également positivement salué. Mais, obtenir un penalty sur une tricherie ou marquer par la «main de Dieu» comme Diego, c’est jeter du sable sur le couscous d’une victoire méritée. De même, ce qui a cours aujourd’hui au Sénégal, sous le régime du Président Macky Sall, gradué 2e alternance démocratique, est loin d’être honorable, pour dire le moins. C’est un minimum que de permettre à tous ceux qui veulent s’exprimer autrement de le faire, surtout quand c’est dans un lieu privé. Alors empêcher Idy et le Rewmi d’obtenir la salle du Lamantin Beach, Ousmane Sonko celle du Cesti, le Peuple des assises l’amphi de l’Ucad ou Malick Gakou le Cedeps de Fatick, c’est faire preuve de petitesse. Et si le bilan du Pse est si reluisant, aucune raison n’autorise à employer ces armes non conventionnelles contre les opposants. Le peuple reconnaîtra les siens.
Waa Ji
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