En a-t-on déjà assez des pluies que tout Ndakaarois appelait de ses vœux pour échapper à la canicule d’étuve ? Ça en a tout l’air, après juste deux bonnes ondées. Parce que l’on patauge dans la gadoue, si nos maisons ne sont déjà inondées. Particulièrement dans la banlieue, où le spectre des grandes inondations sous le régime de Njomboor reste prégnant. Même que certains habitants ont dû abandonner leurs demeures, après le déluge qui s’est abattu sur Ndakaaru, avant-hier nuit. Pourtant, tout le monde devait s’attendre à ce que le ciel finisse par se déchirer et déverser son trop plein, au bout de plusieurs semaines de pause. En tout cas, ce qui n’est pas admissible, c’est qu’une grande agglomération comme Pikine, lotie, avec de larges artères, ne dispose pas encore d’un réseau d’assainissement fonctionnel, capable de recevoir les eaux de ruissellement, en plus d’un réseau d’égout destiné aux eaux usées des concessions. Créée en 1952, Pékin a vu défiler tous les régimes, mais aucun n’a fait de son assainissement une priorité et, plus de 65 ans plus tard, les ruelles sont toujours l’exutoire des maisons. Gravissime ! Qui parlait d’émergence ?
Waa Ji
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