Les séances de «ndëp» se poursuivent sans discontinuer. Le but ultime, c’est d’arriver à exorciser la justice de ces démons, qui l’on envahie subrepticement et qui lui dictent des décisions en porte-à-faux avec la conscience. Et ce sont ses propres acteurs, sous l’impulsion de la société civile, qui animent le rituel permettant de la remettre en haut du mirador institutionnel, afin qu’elle retrouve son statut de dernier rempart face au déni ambiant. Le diagnostic étant clair, passé au révélateur de certaines affaires récentes, la thérapie est d’autant urgente qu’il se fait tard, à quelque trois mois d’une échéance de tous les dangers. Le tocsin ne cesse donc de retentir, comme un disque rayé, mais, c’est comme si Niangal, IMF et les juges retraités s’étaient enfoncé des boules Quies au plus profond de leurs oreilles. Pour dire qu’il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut rien entendre. Or, à force de flirter avec les bords des volcans, Sunugaal risque bien un jour de subir les jets de lave incandescente d’une éruption impromptue. Alors, croisons les doigts et prions, afin que notre bonne étoile qui nous a préservés jusque-là continue à briller.
Waa Ji
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