L’Etat a plus que raison de promouvoir la construction de daaras modernes à travers le Sénégal. Cela urge même, au vu de la situation que vivent encore des enfants soumis à un régime où insalubrité, promiscuité et insécurité prévalent. En effet, ce fameux daara de la Médina, qui avait été la proie des flammes en 2013, défrayant la chronique pour un bilan macabre de 5 enfants morts calcinés, a une fois encore pris feu, hier, sans faire apparemment autre dégât que matériel. Une seule question : comment a-t-on pu laisser remettre en marche cette machine à tuer des gosses ? La responsabilité de la mairie de la Médina est entièrement engagée. Pour sûr, moderniser les daaras est une exigence nationale. Mais, l’opération doit être menée en concertation avec tous les acteurs, afin que les infrastructures construites à coût de milliards par l’Etat ne soient délaissées au profit des cahuttes. En tout cas, à Touba, où 4 daaras modernes sont en construction, les autorités de la ville sainte veulent que les structures soient conformes à leur conception de l’enseignement coranique et des œuvres de Serigne Touba. Mais aussi que les mesures d’accompagnement budgétaire de l’Etat suivent.
Waa Ji
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