Si parmi les locataires du palais, Léo-Poète a été le plus subtil dans son discours, arrivant à tout dire sans utiliser les mots qui le disent, que Njomboor a été le plus nuancé, clignotant à gauche quand il veut tourner à droite, Njool a lui été le plus direct, ne s’encombrant pas de fioritures pour trancher dans le vif et Niangal le plus prévisible, car cachant très mal son aversion ou son animosité à l’endroit de ses adversaires. C’est donc ce dernier, actuellement en bail avec la république, qui occupe le devant de la scène, particulièrement avec cette dernière sortie à propos de la grâce attendue pour Khaf. La déception de tous les affidés de l’ex maire de Ndakaaru avait certes été grande de ne pas constater que leur mentor est sur la liste des élargis par Prési à la Tabaski. Mais la rancœur s’est désormais substituée à l’amertume, en entendant le maître des grâces marteler sa toute-puissance à faire ou ne pas faire, suivant son désir et sa volonté. Mais, qui sait ? La parcelle de pouvoir que lègue l’unique Tout-Puissant est si restreinte qu’il n’y a pas lieu de s’en glorifier. Tanor, Jacques, Amath s’en sont allés en file indienne. Et demain ?
Waa Ji
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