Epouvantail des temps nouveaux, le terrorisme est si craint qu’on en affuble l’adversaire pour mieux le diaboliser et le vouer aux gémonies. Et au Sunugaal, le phénomène dans son horreur nous est jusque-là inconnu, même si des échos nous parviennent du Mali voisin, de la zone dite des «trois frontières» ou du plus lointain Nigeria. Cela n’a jamais empêché nos forces de sécurité et de défense de rester vigilants, d’autant que des velléités d’infiltration sont notées à l’Est. Sans oublier les quelques procès de terroristes présumés dans nos murs et dont le dernier en date a eu lieu hier. Mais, ce qui chiffonne, ce sont les accusations et contre-accusations dans le landernau politique. Les autorités ont trop vite indexé des relents terroristes dans les violentes manifestations du début du mois, accusant directement le leader de Pastef et ses partisans comme en étant les acteurs. Réponse du berger à la bergère, Sonko avertit lui aussi que le pouvoir préparait un attentat terroriste pour le lui coller ensuite. En tout cas, de ce que l’on sait des dégâts des du terrorisme, les dirigeants sunugaaliens de tout bord devraient cesser d’appeler ce danger sur nos pauvres têtes.
Waa Ji
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