La nature a horreur du vide, c’est connu. Et depuis la victoire de Niangal sur Njomboor, en 2012, le M23 n’a plus eu d’utilité, en tout cas pour le gros des troupes qui l’avaient conduit. La plupart des leaders, pour ne pas dire tous, se sont mis à jouir des délices du pouvoir. Et la masse est retournée à ses préoccupations. Le temps ayant raison de tout, le concept finit comme le conte en pays wolof, au fond de la mer. De nouveaux concepts sont sortis de l’esprit d’anciens combattants du 23 juin ayant quitté le Benno et pris le maquis, rejoignant et partageant les tours de table avec les plus courageux des libéraux défaits, mais gardant un œil sur l’épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. N’ayant donc plus d’utilité, le M23 s’est sclérosé et les célébrations sont finalement tombées en désuétude. Jusqu’à celle de cette année, bien particulière puisque un nouveau mouvement, clone presque parfait du M23, est au-devant de la scène, le M2D. Alors, la renaissance sera-t-elle possible ? Pourra-t-on raviver réellement la flamme qui avait jailli du sursaut populaire du 23 juin ? Peut-être bien, mais qui le fera ? Ceux de l’Obélisque ou ceux de Grand-Yoff ? La réponse tout à l’heure.
Waa Ji
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