On invoquait ici même l’hécatombe, hier, pour servir de piqure de rappel aux Sunugaaliens, présentement obnubilés par les préparatifs de la Tabaski. C’était bien sûr plus par dépit que de manière sérieuse. Mais, à y regarder de plus près, il nous sera difficile d’y échapper. Car c’est à une désobéissance civile sans loi à transgresser que nous assistons au Sunugaal. Les discours et recommandations de l’équipe de Boy Yoff, distillés hier, ont résonné dans le vide. Car demander aux Sunugaaliens de faire l’impasse sur les déplacements pour aller fêter la Tabaski, c’est prêcher dans le désert. Ce n’est donc pas la solution. Oui, il faut plus que sensibiliser les transporteurs, mais plutôt leur fournir les masques à distribuer, les gels et les dispositifs de lavage des mains à installer dans les gares. Quant aux vaccins, quitte à affréter un avion et aller les chercher, leur mise à disposition doit être immédiate. Néanmoins, tout cela ne peut être efficient sans un personnel suffisant, motivé et protégé. Mais au vu des résultats des exams des sages-femmes ou du sort fait au médecin de Matam, l’on se demande si le système sanitaire n’est pas lui-même covidé.
Waa Ji
Waa Ji