La justice, c’est l’équilibre, l’équidistance entre les parties et seul le droit doit faire pencher sa balance. Or, dans ce scandale dans la famille Bâ, qui oppose Amadou, le père, à Khadim, le fils et Cie, la justice balance à souhait et son fléau n’arrive pas à se stabiliser. Ce qui peut paraître incompréhensible. En effet, suivant la hiérarchie juridictionnelle, cette affaire qui déchire une famille depuis plusieurs mois est traitée pour donner raison soit au père soit au fils. Et il en est ainsi jusqu’à l’ultime étape de la haute juridiction. Et même à la Cour suprême, le président prend un chemin contraire à celui emprunté par l’Avocat général. Pour dire qu’il est difficile de considérer dans ce dossier que c’est seul le droit qui a prévalu. Et dans cette atmosphère où la justice est stigmatisée pour être sous tutelle, l’implication d’une des parties à cette affaire dans un gros projet n’a-t-il pas joué en sa faveur ? Qui sait ? En tout cas, le père qui a construit l’empire que lui conteste son fils doit en avoir gros sur le cœur. Et qu’au lieu de la justice, un recours aux régulateurs sociaux propres au pays aurait peut-être donné un résultat moins déchirant.
Waa Ji
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