L’abcès de la crise politique malienne vient d’être crevé par les militaires, coupant en quelque sorte l’herbe sous les pieds de l’opposition du M5-RFP. Ce que cette dernière réclamait depuis plusieurs semaines, en vain, les mutins de Kati l’ont réalisé en une journée. Arrêté en fin d’après-midi, le président IBK s’est adressé à ses concitoyens à 00h pour annoncer qu’il jetait le tablier. La France, qui dispose de plus de 5000 soldats au Sahel, n’a pas semblé trop outrée par ce qui s’est déroulé à Bamako, exprimant du bout des lèvres «son inquiétude». Or, selon le Directeur de l’Institut de la culture afro-européenne à Paname, Emmanuel Desfourneaux, la donne est très claire : la France gagne doublement dans la prise du pouvoir par les militaires au Mali. Elle obtient le départ de IBK dont le régime est corrompu et la mise sous éteignoir de l’imam Mouhamed Dicko, dont le mouvement charriait un fort sentiment anti-français. A l’en croire, le pouvoir kaki impliquera l’instauration d’un couvre-feu qui interdira toute manifestation. Si IBK arrive donc à quitter sain et sauf le Mali, il aura un meilleur sort que Abdel Aziz, ci-devant président mauritanien.
Waa Ji
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