On disait de Njomboor qu’il clignotait à droite pour tourner à gauche, ce qui l’a conduit tout droit dans le mur. Son successeur Niangal, lui, se veut plus subtil. Il clignote bien à droite, au vu et au su de tous, mais c’est le premier de ses ministres qui tourne à gauche, sur sa demande tacite. Hé oui, les gens saignants sont bien en rogne, tournés en bourrique, disent-ils, par Boun Dionne, qui tourne et retourne le sablier de leurs revendications, sans jamais y apporter une réponse probante. Pourtant, Niangal, en conclave des ministres, a instruit pour un respect des engagements pris à l’endroit des syndicats. Mais ce n’était que pour le communiqué final, car, comme dab, le dilatoire sert de trame aux négociations. Les promesses n’engageant que ceux qui y croient, il sera toujours possible d’appliquer un moratoire à leur satisfaction. Mais, attention, à force de jouer avec le feu, l’enfant finit pas se brûler les doigts. Et à entendre les gens saignants, ils ne sont pas prêts à avaler les couleuvres et prennent à témoin les Sunugaaliens, surtout Goorgoorlu dont les rejetons fréquentent l’école publique. Avis de tempête donc sur l’école.
Waa Ji
Waa Ji