A force de se précipiter, le régime de Niangal risque de mettre le pied sur une peau de banane et de patiner. Certainement de manière très peu artistique. Nul ne le voudrait, puisque c’est un consensus qui devrait prévaloir en ce qui concerne le processus électoral, mais l’on semble s’acheminer droit vers une situation de déchirure, où les transformations et modifications légalement opérées n’auront pas l’onction de l’opposition. Du moins d’une partie de celle-ci, supposée être la plus représentative ou même la seule représentée. Le parrainage, unilatéralement décidé et voté sans débat, est sans conteste un charriot placé devant les bœufs que constitue le code électoral. En ce sens que le consensus recherché aujourd’hui dans le projet de Code électoral aurait dû être également de mise dans le projet de loi constitutionnelle, laquelle, selon certains, devait même être soumise à référendum. En tout cas, les leçons cap-verdiennes et polonaises que l’on veut faire réciter à la classe politique sénégalaise, en la matière, pourront-elles être assimilées ? En tout cas, tout devrait être restitué avant août 2018, pour respecter les délais impartis par la Cedeao.
Waa Ji
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