En république, le Président n’est pas «Buur» (roi), même si dans celle de Sunugaal, il concentre tous les attributs de «Buur » et de «Bumi» (dauphin). Alors, ce qui peut le tempérer, freiner ses élans d’autocrate, c’est uniquement une posture de démocrate et de républicain, qu’il n’acquiert en fait qu’en prenant de la hauteur. Or, l’actuel chef de l’Etat, entre les mains de qui sont réunis tous les pouvoirs régaliens, prouve chaque jour qu’il n’a que faire de l’aura d’un père de la Nation, apprécié de tous ses «fils» pour son équité et sa neutralité. Mais, à l’analyse, l’image que Prési renvoie aujourd’hui aux citoyens ne doit point surprendre. Car, tout le monde se rappelle ces élections locales de 2002, lors desquelles, Niangal, alors ministre de la République, s’était permis de voter sans identifiant, malgré l’opposition du représentant de la Cena. Anecdotique, mais révélateur de tout ce qui a suivi. Le « wax waxeet» sur le mandat enrobé de juridisme, le «kumba am ndey» et le «kumba amul ndey» dans les poursuites, sans oublier l’unilatéralisme dans la gestion du processus électoral. L’antécédent est donc constant chez Niangal, il met le fau et prend l’avion. Comme d’hab.
Waa Ji
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