Entre Prési et son opposition, le gouffre s’élargit de jour en jour, comme la fameuse brèche de Saint-Louis tueuse de pêcheurs. Et si l’un n’a cessé de dérouler son plan, pour s’assurer un second mandat, l’autre s’accorde dans toutes ses composantes à dénoncer une conduite solitaire du pouvoir, concernant le processus électoral ou la gestion des nouvelles ressources pétrolières et gazières. Et dans ces deux secteurs stratégiques, pourtant, il y a des appels au dialogue, à la concertation. Mais n’empêche, Prési, qui est toujours à l’origine de ces appels à la concertation, prêche dans le désert. Ceux d’en face ne croient pas à sa volonté de concerter, la confiance ayant déserté leurs rangs à l’endroit du magistrat suprême. Pour dire que chat échaudé craint l’eau froide. Et que le médecin, après la mort, ne peut être que légiste. Or, quand la loi est déjà votée, qu’elle est attaquée devant des juridictions, à quoi bon en discuter ? Et quand les contrats sont signés, pour la production pétrolière et gazière, pour le partage des revenus, à quoi sert de tailler bavette ? Ce qui chiffonne surtout, c’est le choix de la tribune pour lancer ce énième appel.
Waa Ji
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