La politique au Sunugaal est insaisissable. Ses acteurs, la plupart du temps, jouent à se faire peur, terrorisant par la même occasion le pauvre Goorgoorlu qui, dans la perspective d’une instabilité, craint pour sa dépense quotidienne. L’approche de la présidentielle, depuis la fin du parti unique, est toujours grosse de menaces diffuses. Cette fois plus que les autres fois, même si, en 2000, beaucoup avaient cru à l’embrasement. Aujourd’hui, l’élimination acceptée ou forcée des partis traditionnels que sont le Ps et le Pds, n’augure pas d’un scrutin apaisé, si, entre-temps, un ange ne vient changer la donne sur ordre du Seigneur. En tout cas, l’imbroglio qui se dessine au parti dirigé par le pape du Sopi, à propos de l’impossible candidature de son exilé de fils, risque bien de déboucher sur une déflagration préjudiciable à la démocratie sunugaalienne. Vouloir coûte que coûte avaliser une candidature dont le tenant, en plus d’être loin du pays, n’est pas les listes électorales, c’est engager un bras de fer aux conséquences difficiles à circonscrire. A moins que Njomboor ne dégote une sortie de crise dont lui seul a le secret. Pour dire que ça craint grave.
Waa Ji
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