Enfin, il nous est donné d’entendre un son de cloche autre que politique, pour ne pas dire politicien. Les intellos sunugaaliens sont en train de se régaler, ou plutôt d’être régalés par deux de leurs congénères. Bachir et Boris, avec leurs échanges par presse et réseaux sociaux interposés, ont ravivé la flamme du bouillonnement intellectuel sunugaalien, mis sous l’éteignoir depuis que le marasme prévaut du fait d’une uniformisation rampante de la pensée. Autour de l’icône Cheikh Anta Diop, Boris et Bachir ont posé un débat qui englobe les questions de la renaissance africaine à travers les langues nationales, les États-Unis d’Afrique etc. Cela nous change radicalement des diatribes et des arguments au ras des pâquerettes de nos politiques, dont les débats s’enlisent souvent dans un désert argumentaire. Dans la même veine et en plus passionné, les critiques portées sur le travail de l’équipe du Pr Iba der Thiam, en charge de rédiger l’Histoire générale du Sunugaal, démontrent le caractère ardu de la tâche et la nécessité d’en élargir les bases. En tout cas, que cent fleurs fleurissent, que cent écoles rivalisent.
Waa Ji
Waa Ji