Mieux vaut prévenir que guérir. Proverbe ne peut mieux coller à cette affaire de djihadistes présumés qui tient en haleine le landernau judiciaire. Car, tous ces suspects n’ont été actifs au Sénégal que pour préparer des voyages, soit en Mauritanie, soit en Libye, soit au Nigeria. Même si nombre d’entre eux ont été jusque dans le fief de Boko Haram, peu y sont restés longtemps. C’est plus une filière de recrutement pour servir dans les rangs de ce groupe terroriste nigérian qu’une réelle organisation combattante au Sénégal. Sauf qu’il y a à trembler, dans le cas où tous ces «barbus», qui ont acquis de l’expérience auprès de Abubakar Shekau, s’étaient retrouvés au Sénégal et décidaient de mettre en pratique les rudiments glanés avec Boko Haram. Or, les forces de sécurité ont su bien désamorcer la bombe virtuelle. En tout cas, des deux qui restent à comparaître, si Matar Diokhané semble au cœur du réseau d’acheminement des «combattants» vers le Nigeria, l’Imam Alioune Ndao n’a contre lui que ses idées, que l’on peut juger extrémistes dans un pays policé par les confréries. Difficile quand même de condamner quelqu’un rien que pour ses idées, quelle qu’en soit la teneur.
Waa Ji
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