En ce 21e siècle, le parti politique revêt au Sénégal plus un caractère de composante essentielle du jeu démocratique, en concourant à l’expression du suffrage universel, que, comme l’appelait Benjamin Constant, celui d'une «réunion d'hommes qui professent la même doctrine politique» et se mettent à l’avant-garde. Si nous rappelons cela, c’est par rapport à la mobilisation «réussie» par l’opposition, hier, à l’occasion de la marche organisée par le Front de résistance nationale. La doctrine partagée par ceux qui s’étaient rassemblés, c’est certainement de bouter Macky Sall hors du pouvoir. Et même si ceux qui réclamaient le retour de Karim Wade ou la libération de Khalifa Sall étaient les plus bruyants, sinon les plus nombreux, aucune convergence n’a été relevée sur qui sera Calife à la place du Calife. Pour dire que l’armée de l’opposition est encore mexicaine, avec des généraux à foison. Revenons donc à notre parti, pour clamer haut et fort que l’organisation, qui fait sa force et sa caractéristique principale, est la denrée la plus rare dans le landernau sénégalais, malgré l’existence de quelque 300 partis politiques.
Waa Ji
Waa Ji