Il y a 16 ans, Sunugaal et le monde s’étaient réveillés abasourdis. Cette matinée du 27 septembre 2002, pour la première fois, près de 2000 personnes périssaient en même temps au pays de Njaajaan, dans la catastrophe maritime la plus meurtrière de l'histoire humaine. Seize ans se sont écoulés depuis, mais la plaie ne s’est pas refermée, malgré le pansement d’une indemnisation des plus symboliques. Aujourd’hui, le deuil des familles des victimes reste toujours suspendu à une demande insatisfaite de renflouement du bateau, qui git encore au large de la Gambie par seulement 18m de fond. Les commémorations ont succédé aux commémorations, mais celle de l‘an 16 du naufrage du Joola a été celle de la révolte des parents des victimes. Comment le fait de demander que les responsabilités dans ce drame soient situées, ou que l’épave soit enfin renflouée puisse installer la gêne et indisposer les autorités ? En tout cas, Alain Verschatse et les parents des victimes françaises n’ont pas baissé les bras et attendent impatiemment l’arrêt de la Cour de cassation sur ce dossier, le 16 octobre. Toutes ces âmes en errance, quelle douleur permanente.
Waa Ji
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