Le Fmi a désormais lâché la bride à Sunugaal, qui caracole allègrement, crinière au vent, loin des périodes noires d’ajustement. Maintenant, le gendarme de la finance internationale est aux petits soins avec le pays de la Teranga, dont le dynamisme est chanté par ses missionnaires. Si dynamisme signifie allant et énergie dans le mouvement, ces touristes d’un genre particulier n’ont pas gîté chez l’habitant. Même s’ils reconnaissent les difficultés du secteur privé à recouvrer ses créances, ils n’ont eu cure de la complainte et du mal-vivre de Goorgoorlu, pressuré et peinant à joindre les deux bouts. Alors, c’est le potentiel de Sunugaal qu’ils nous agitent sous le nez, avec une forte odeur de pétrole et de gaz. Le rêve sunugaalien s’ébauche. L’eldorado s’annonce, à l’entame de la 2e décennie du 21e siècle. 2020, année bénie où s’enclenchera le grand virage, avec ce fameux programme qui va nous sortir de la mouise. Puisque l’Etat va dépenser sans compter, pourvu simplement que ce soit à bon escient, pour le mieux-être des Sunugaaliens. En tout cas, les alertes sur la bonne gestion des ressources, ressassées à satiété, devraient bien servir d’aiguillon.
Waa Ji
Waa Ji