Le coup de fouet des émeutes du début mars a bien aiguillonné Dalton dans sa volonté de démêler l’écheveau de l’emploi des jeunes. Et l’Etat sunugaalien, aujourd’hui plus que jamais, est décidé à prendre à bras le corps cette équation à plusieurs inconnues qu’aucun régime n’a jusque-là su résoudre. Enormément d’argent a été englouti dans des structures dédiées sans que les résultats ne soient à la hauteur. Et c’est toujours comme une goutte dans la mer. En sera-t-il autrement aujourd’hui ? Peu sont enclins à le croire. Même si 65.000 postes de travail sont mis en perspective, dans des domaines variés et sur toute l’étendue du territoire, n’oublions pas que Niangal est venu au pouvoir en promettant 500.000 emplois et qu’il a été réélu sur la promesse d’un million d’emplois. En tout cas, 5000 enseignants vont être recrutés incessamment, de même que 3000 auxiliaires de police. On sera encore loin du compte, surtout que la grande masse des jeunes qui galèrent dans les villes et en campagne a besoin d’une formation préalable avant toute insertion dans une activité génératrice de revenus ou à grande intensité de main d’œuvre. Et le grand défi, ce sera la transparence et l’équité.
Waa Ji
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