Comme pour les trains, une autopsie peut en cacher une autre. Et dans le même hôpital. En effet, les Sunugaaliens n’avaient les yeux braqués hier sur l’Hôpital général Idrissa Pouye de Grand-Yoff que pour scruter les résultats de l’autopsie contradictoire exécutée sur le corps du taximan Idrissa Goudiaby. Pour savoir enfin si c’est un objet contondant qui a causé sa mort (thèse du premier légiste) où si c’est une balle tirée par les forces de l’ordre qui lui a ôté la vie (thèse défendue par la famille). La contre-expertise a effectivement été faite hier, mais ses conclusions ne seront révélées que jeudi prochain, à moins qu’elles ne soient fuitées d’ici-là. Alors, le Proc a-t-il voulu faire d’une pierre deux coups ? Question à mille balles. Car, au moment où le corps de Goudiaby était sur le billard entre les mains des experts, celui de Mancabou arrivait à ce même hôpital pour une autopsie, sur instruction de l’avocat de la société. A-t-il voulu profiter de la présence de cette équipe pour des économies d’échelle et un gain de temps ? Peut-être ben que oui, peut-être ben que non. Quoi qu’il en soit, Proc aurait dû au moins câbler la famille Mancabou pour éviter les suspicions. Attendons de voir.
Waa Ji
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