Le véritable dialogue entre pouvoir et opposition a bien lieu, même s’il est à retardement. Et entre les prises de parole, il s’écoule toujours un temps. Il en est ainsi de la réponse du Président Macky Sall quant à la désignation d’une personnalité neutre pour organiser les élections. Elle se veut sans appel, pas de militaire à la tête du ministère de l’Intérieur. Mais au-delà du contenu global de l’intervention du chef de l’Etat, depuis Addis-Abeba, c’est le contexte qui nous interpelle. Et nous comprenons que le message délivré l’est plus pour la consommation de l’opinion internationale, qui doit se faire à l’idée que la transparence coule de source dans les élections au Sénégal. Or, le hic, qui pousse l’opposition à réclamer une personnalité neutre et qui a été occulté par le Président Sall, c’est le fichier et les pièces d’identification. Mais c’est aussi le montant jugé excessif de la caution ainsi que le parrainage qui l’accompagne, pour valider une quelconque candidature à la présidentielle. Quant aux institutions, c’est la séparation des pouvoirs et l’indépendance des autres vis-à-vis de l’exécutif qui font le réel débat. Alors, qui trompe-t-on ?
Waa Ji
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