La triste affaire de carnage dans la forêt de Boffa Bayotte a-t-elle connu son épilogue avec la conférence conjointe, hier, du procureur de la République, en charge des poursuites et du lieutenant-colonel de gendarmerie en charge de l’enquête ? Il semblerait bien, vu que les tenants et les aboutissants ont été livrés à l’opinion nationale et internationale et les coupables livrés à la justice. Mais, il y a un hic. Un os de taille devrait-on dire. Car, si le Procureur consent à désigner le Mfdc comme coupable, pour avoir envoyé le lieutenant d’une faction conduire le massacre, il n’a pas dit laquelle des deux factions connues du mouvement irrédentiste est réellement concernée. S’il le sait et ne le dit pas, c’est peut-être, dans le meilleur des cas, pour préserver une chance de parvenir à la paix. Et dans le pire des cas, entretenir une suspicion entre la faction de César Atoute Badiate et celle de Salif Sadio. En tout cas, comme Salif s’est déjà lavé à grande eau et que les faits se sont déroulés loin de ses bases, tous les regards se portent droit sur César, dont l’autorité embrasse cette zone de Niaguiss.
Waa Ji