Le Sénégal est un pays de dialogue, label décerné par feu le président Léo Poète. A preuve, dans tous les patelins du pays, trône un arbre à palabres, dont l’ombre abrite toutes les discussions, informelles et à bâtons rompus des désœuvrés, comme formelles pour régler les conflits entre habitants, ou même les «taneber» et autres meetings politiques. Bref, le dialogue, ce n’est donc pas une nouveauté sous nos cieux, même si celui politique appelé de tous les vœux cale depuis trop longtemps. Et la nouvelle tentative du facilitateur, l’ambassadeur Seydou Nourou Ba, demain mardi, risque bien d’être encore un flop. En tout cas, la majorité y sera, avec les écueils qu’elle n’est pas près d’ôter du chemin de l’entente cordiale. Car, ce qui en filigrane intéresse son mentor, c’est bien sûr sa réélection en 2019 pour un second mandat. Et pour y arriver, Macky Sall ne rechigne pas à rameuter ses troupes et à prôner l’union sacrée autour de cet objectif jugé vital. Or, si la moitié de l’énergie dépensée pour arrondir les angles à l’Apr l’était pour répondre favorablement aux conditions de l’opposition, l’apaisement serait obtenu et les palabres bien lancées.
Waa Ji
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