Loin d’être un Zola, nous nous garderons bien de faire de Khalifa Sall un Dreyfus, ou du Président Macky Sall un Félix Faure. Néanmoins, nous accusons ! Oui, la société sénégalaise, comme elle est configurée aujourd’hui, ses pouvoirs répartis et imbriqués, ne présente pas le meilleur visage d’une démocratie apaisée. Le présidentialisme à outrance y est dénoncé, sans que ceux qui s’alternent au poste ne scient la branche après s’y être juché. L’Assemblée, de moins en moins, représente le peuple, s’inféodant par une majorité mécanique à un Exécutif envahissant. La justice, dernier rempart pour le citoyen déboussolé, est désormais marquée au fer rouge d’une infamie présumée, celle d’être mise au pas. En tout cas, dans 35 jours exactement, toutes les présomptions seront effacées, pour laisser place à une seule certitude. Ce sera, au mieux, celle d’avoir une justice réconciliée avec ses justiciables, au pire, celle d’une injustice consacrée. Et dans ce dernier cas, nul doute qu’à la place d’un ciel dégagé sous un soleil rayonnant, les nuages commenceront à s’amonceler à notre horizon.
Waa Ji
Waa Ji