Macky Sall cherche-t-il à inclure dans son bilan à présenter aux électeurs en 2019 la fin de la guerre en Casamance, à défaut de la paix ? Il réussirait là ce que ni Diouf, ni Wade n’ont réussi. Mais, si les résultats sont les mêmes, les conséquences seront de loin différentes, aussi bien pour la cohésion nationale que l’intégration territoriale. En effet, aujourd’hui, le regain d’hostilité au sud du pays, à la faveur des tristes évènements de Boffa Bayotte, pousse à croire que le pouvoir cherche à en terminer avec la rébellion du Mfdc, une bonne fois pour toutes. Y réussira-t-il ? Rien n’est moins sûr. Mais, le rapport de forces étant devenu depuis quelques années très évanescent, ces affrontements entre l’armée et les rebelles peuvent contribuer à une redistribution des cartes, qui puisse déterminer la place de chacun à la table de négociation, lorsqu’arrivera l’heure. En tout cas, le challenge peut être risqué, dans un contexte de lutte contre le terrorisme, mais aussi de découvertes pétrolières et gazières, toutes choses pouvant être utilisées à des fins déstabilisatrices.
Waa Ji
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