Député du peuple. Une espèce naturelle devenue rarissime depuis que les clones du Président ont envahi l’hémicycle. Pourtant, ceux qui sont élus au suffrage universel pour siéger à l’Assemblée nationale le doivent assurément à la volonté du peuple souverain, même si les listes qui les ont portés, pour la plupart, ont été concoctées par le chef de l’Etat. En tout cas, si Me El Hadj Diouf n’a pas été de cette 13e législature, Ousmane Sonko le supplée parfaitement comme député du peuple. L’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines, leader de Pastef les Patriotes, ne rate aucune occasion de dénoncer les dérives du régime, surtout en matière de transparence et de gestion publique. Et encore une fois, chapeau à Sonko. L’honorable a crié haro sur le baudet, mettant le doigt sur le projet de fourguer 10 briques à chaque député pour soi-disant une indemnité de rentrée. Le tollé contre ce superflu a vite enflé, surtout en ce moment où enseignants, étudiants réclament le juste nécessaire. Pour dire qu’il y a de quoi être dépité de ces députés du Président. Comme du reste le sont aujourd’hui ceux qui se gaussaient naguère de la radiation de Sonko. Retour de bâton.
Waa Ji
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