Le massacre de citoyens sénégalais par des hommes armés supposés appartenir au Mfdc, samedi dernier, dans les forêts de Basse Casamance, pour mettre un frein, dit-on, à la coupe anarchique du bois, doit constituer un coup d’accélérateur dans la recherche d’une solution définitive à la crise dans la région sud. A quelque chose malheur doit être bon. Mais, pour cela, il va falloir faire preuve de lucidité et ne pas lâcher la proie pour l’ombre. Surtout du côté du gouvernement sénégalais. Les explications fournies par le mouvement irrédentiste, pour dégager toute responsabilité, ne doivent certes pas être prises pour argent comptant, mais cela dénote une volonté affichée de maintenir la dynamique de pacification de la zone. Alors, tout en continuant la mission régalienne d’assurer la sécurité des citoyens sur tout le territoire, l’Etat doit prêter oreille attentive aux insinuations du Mfdc relativement au trafic du bois et procéder à des enquêtes approfondies sur la question, afin de déterminer toutes les responsabilités. Que des autorités locales soient citées dans ce trafic ne pouvant rester sans conséquence.
Waa Ji
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