Les Sunugaaliens éprouvaient des craintes d’une malédiction liée au pétrole ou au 3e mandat. Mais c’est sur le bitume que nous est servi le malheur. Les imprécations et les suppliques n’y ont rien fait. Après l’hécatombe de Sikilo, dont les larmes des parents des victimes n’ont pas encore séché, voilà le carnage de Sakal, juste une semaine après. Une soixantaine de morts en quelques jours, du jamais vu au Sunugaal. Quel rapport entre les deux chocs ? Au-delà de l’état des véhicules, de la responsabilité des conducteurs, de l’inconscience des passagers surchargés, l’Etat ne peut pas être dédouané. Et c’est parce qu’il reconnait sa responsabilité qu’il a engagé des mesures pour le moins impopulaires. En tout cas, l’émotion passée, une froide réflexion s’impose, large et globale. Car, en se ruant tous sur les routes à 5h après avoir été immobilisés toute la nuit, des risques que l’aube soit ensanglantée sont réelles. Il y a lieu d’appeler à la prudence, de sensibiliser, mais surtout, au lieu d’appliquer des demi-mesures, de surseoir à toutes les mesures et de se concerter sans délai dans des assises inclusivesdes transports et de la sécurité routière.
Waa Ji
Waa Ji