Amnistie rime bien avec armistice, même si les deux notions couvrent des champs assez éloignés. L’armistice, c’est le dépôt des armes entre belligérants qui signent noir sur blanc un arrêt des hostilités. L’amnistie, c’est l’oubli d’une catégorie de fautes commises durant une période déterminée avec interdiction de les évoquer. Et pour les deux « K » sunugaaliens dont on a demandé à tue-tête l’amnistie par le régime de Niangal, maintenant que c’est programmé, l’un des bénéficiaires se braque et réclame plutôt la révision de son procès. Le fond du problème, c’est qu’il n’y a pas eu d’armistice réel entre les deux régimes qui se sont succédé. L’épine de la Crei (qu’a du reste remuée l’ancien Procureur spécial hier dans nos colonnes) est toujours vénéneuse dans les relations entre les Wade et Niangal, d’autant que ce dernier a réduit le Pds à sa plus simple expression. L’épisode de Masalikul Jinaan n’a pas prospéré et avec la nouvelle configuration du landernau politique sunugaalien, le « K » de Doha renchérit à souhait. D’autres font dans la subtilité et réclament le parallélisme des formes et une stricte modification du code électoral pour restituer aux bannis leurs droits. Car, à qui profite une amnistie ?
Waa Ji
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