Un grand bain salvateur que cette pluie tombée dans la matinée d’hier sur Ndakaaru et une grande partie du pays. Espérons qu’en plus de nous libérant quelque part de l’étuve qui nous faisait mariner dans notre jus, l’averse va aussi doucher les ardeurs belliqueuses de certains acteurs politiques, prompts à brocarder leurs vis-à-vis et à échanger des gnons. Cela c’est côté cour. Mais, côté jardin, la pluie ne fait apparemment pas que des heureux. Si les paysans arborent un large sourire en voyant les cultures libérées du stress hydrique, pour le gouvernement de Niangal, voilà un os dont il se serait passé volontiers. Car, en plus de devoir gérer les inondations, il va falloir s’atteler à rectifier des dégâts collatéraux issus des chantiers multiformes. Tout cela, en cette période de campagne électorale, affaiblit à n’en pas douter ses candidats, particulièrement dans Ndakaaru et sa banlieue. Et comme à la Bourse, les fluctuations en faveur d’un camp ou au détriment d’un autre épouseront les aléas des arguments dans les discours, mais également les caprices de dame nature. Et dans la dizaine de jours de campagne qui restent, les intempéries pourraient faire pencher la balance dans la course aux voix.
Waa Ji
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