La Cosydep est persuadée que le Sénégal est un modèle de laïcité éprouvé, qui n’a rien à envier à quelque autre modèle que ce soit. Face à ce constat, Cheikh Mbow de rappeler que l’école ne saurait être la source d’un quelconque différend interreligieux ou interethnique. Dans cette dynamique, il a préconisé, entre autres recommandations, de privilégier le dialogue direct entre l’administration scolaire et les parties prenantes, face à toute question sensible liée notamment aux croyances et à la foi.
A la suite de l'arrêté du ministre de l’Education nationale relatif aux principes directeurs des règlements intérieurs des établissements publics et privés d’éducation et de formation au Sénégal, la Cosydep s'est prononcée sur ledit arrêté après analyse par ses instances. « La Cosydep […] réaffirme sa conviction que l’espace scolaire doit être le lieu par excellence de consolidation des principes élémentaires du vivre ensemble, de la compréhension mutuelle et surtout de la consolidation de la cohésion nationale ; considère, par conséquent, qu’aucun différend interreligieux ou interethnique ne devrait avoir pour source l’école ; estime qu’un règlement intérieur doit certes s’appuyer sur les réalités locales, mais il doit surtout se fonder sur les textes supérieurs, en rapport avec le type d’école autorisé : école publique ; école privée laïque ; école privée franco arabe ; école privée catholique ; école privée confessionnelle (Daara, séminaire) », fait remarquer la Cosydep dans un communiqué.
Privilégier le dialogue …
Poursuivant, les camarades de Cheikh Mbow sont persuadés que le Sénégal est un modèle de laïcité éprouvé, qui n’a rien à envier à quelques autres modèles que ce soit. « Le modèle sénégalais est une fierté à valoriser. C’est pourquoi, plusieurs acteurs, dont la Cosydep, se sentent mal à l’aise de constater que la question du voile à l’école ait pris les relents d’un débat public interreligieux », regrette la coalition qui n’a pas manqué de formuler un certain nombre de recommandations afin d’arriver à une solution consensuelle sur le port du voile dans certains établissements. Il s’agit de « privilégier le dialogue direct entre l’administration scolaire et les parties prenantes face à toute question sensible liée notamment aux croyances et à la foi ; soutenir les comités de Gestion des écoles et établissements à élaborer de manière inclusive leur règlement intérieur, sur la base des principes directeurs, avec l’encadrement de l’autorité académique », préconise la Cosydep.
L'école ne saurait être la source d’un quelconque différend interreligieux ou interethnique
A en croire Cheikh Mbow, l’école ne saurait être la source d’un quelconque différend interreligieux ou interethnique. « Au contraire, elle est attendue à la consolidation de la cohésion sociale, à renforcer sa dimension humaniste, à veiller à la correction de la tenue, au respect de l’autre, au sens de la solidarité, à l’engagement dans les études », explique-t-il. La Cosydep a également appelé le gouvernement à mobiliser les ressources et énergies pour le parachèvement de la rentrée scolaire, la mise aux normes des écoles, la prise en charge des milliers d’Enfants hors structures éducatives, le processus de concertation sur les réformes annoncées intégrant tout enjeu d’actualité, le renforcement du dispositif d’encadrement et de régulation de toutes les offres d’éducation. En plus de renforcer l’offre publique d’éducation à partir de ce qui oriente les parents vers d’autres offres pour une solution durable.
M. CISS