Après un mois, jour pour jour, de disparition mystérieuse à Guinaw-rails Sud, Boly K, née le 18 décembre 2002, a réapparu, avant-hier, vers 2h du matin, dans les rues de la commune de Malika. Cuisinée par les enquêteurs du commissariat d’arrondissement de Guinaw-rails, la joueuse de Thiaroye Basket Club a déroulé le film de son kidnapping présumé et déclare avoir entretenu à plusieurs reprises des rapports sexuels avec un de ses ravisseurs.
Le rocambolesque kidnapping présumé en plein jour de la joueuse de Thiaroye Basket Club nommée Boly K, âgée de 17 ans, à bord d’un véhicule particulier, aurait tourné en viol répété de celle-ci par un de ses ravisseurs supposés.
La basketteuse déroule le film de son kidnapping présumé d’un mois
Boly K., élève couturière se rendait, mercredi 16 septembre, vers 8h du matin, à son école de formation, sise au centre «Apix» à Guinaw-rails Sud, quand un véhicule particulier déboula d’une rue et s’arrêta net à ses pieds. Un individu en sort alors et se dirige à pas pressés vers elle. L’adolescente voit le quidam, prend peur, flaire un coup tordu et tente de se sauver. Mais, le jeune homme la rassure et lui demande le chemin menant au pont «Apix». La joueuse de Thiaroye Basket Club s’arrête, reprend son souffle et s’exécute en pointant le doigt dans la direction dudit pont.
Au même moment, un autre individu sort du même véhicule, passe par-derrière et surprend la gamine. Il la saisit par-derrière, plaque sa main sur bouche pour l’empêcher de hurler et lui applique un produit. La fille tombe dans les vapes. Les deux hommes l’embarquent en vitesse à bord du véhicule et quittent en trombe les lieux. Ils l’entraînent ensuite dans une chambre et l’y abandonnent avant d’aller vaquer à leurs occupations. C’est plus tard que la jeune basketteuse affirme reprendre ses esprits et constate qu’elle se trouve dans un endroit inconnu situé dans une maison très loin de son quartier.
La fille refuse de conduire les flics à la niche de ses «ravisseurs» et dit être incapable de les identifier
Durant son rapt supposé, la jeune basketteuse de Thiaroye Club soutient avoir eu des rapports sexuels à plusieurs reprises avec un de ses ravisseurs présumés, sans pour autant entrer dans les détails. Elle déclare être incapable de conduire les flics enquêteurs à l’endroit où elle aurait être gardée par ses «bourreaux». Elle affirme n’être pas aussi en mesure de les reconnaitre.
Sur les circonstances de son évasion, elle soutient avoir profité de l’absence de ses deux «ravisseurs», vers les coups de 20h, pour quitter en douce la maison et s’échapper. Elle dit ensuite avoir longtemps erré dans les rues avant de se retrouver sans le savoir dans la commune de Malika. Il lui a fallu demander aux passants pour s’en rendre compte.
Boly dit être vierge et ravale aussitôt ses propos lorsque les flics ont menacé de faire un test gynécologique
En patrouille de sécurisation, les éléments de la brigade de recherches du commissariat ont aperçu tard dans la nuit du jeudi dernier, vers 1h du matin, la fille en question, qui venait de descendre d’un taxi à hauteur du rond-point de Poste Thiaroye et marchait toute seule dans l’obscurité dans la rue. Ainsi, en bons flics, ils l’interpellent et lui demandent sa destination précise à pareille heure de la nuit. Cette dernière décline d’abord son identité et affirme être la gamine portée disparue depuis un mois. Elle indique également se rendre comme ça au commissariat et non au domicile de ses parents. Ainsi, les flics l’embarquent et l’acheminent dans leurs locaux. Où elle a été soumise au feu roulant des questions des enquêteurs. Elle a déclaré d’abord être vierge et a ravalé aussitôt ses propos lorsque les policiers ont menacé de la conduire à l’hôpital pour lui faire subir un examen gynécologique. Ainsi, elle a avoué avoir eu des rapports sexuels à plusieurs reprises avec un de ses ravisseurs.
Pourquoi la thèse d’enlèvement ne peut prospérer ; ça sent à plein nez la fugue organisée
Beaucoup de zones d’ombre existent cependant dans cette affaire d’enlèvement supposé. Pourquoi la fille a décidé de se rendre seule directement tard la nuit à la police et non chez ses parents au quartier Pape Sarr de Guinaw-rails Sud, à peine échappée de ses «bourreaux» ? A-t-elle voulu maquiller sa fugue en vrai faux rapt pour pouvoir aller honorer un rendez-vous galant avec son petit-ami, avant de se retrouver seule avec lui dans une auberge ou hôtel de la place ? N’était-elle pas dans le véhicule en question avec son petit-ami, qui a monté le coup de toutes pièces avec sa bénédiction et celle d’un autre individu, pour aller s’envoyer en l’air avec la gamine dans un endroit discret pendant un mois ? Le garçon a-t-il piégé la fille et voulu lui faire payer cher un coup tordu en gestation ? Pourquoi un seul des «ravisseurs» couchait avec elle durant tout le temps de son enlèvement supposé ? Autant de questions qui écartent de fait la thèse en filigrane de l’enlèvement de la basketteuse et élève couturière de 17 ans. Ce qui rappelle tristement la légende Coumba Kane de Keur Mbaye Fall.
Vieux Père NDIAYE
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