L’affaire de diffamation initiée par S. Ndoye qui avait pris la tournure d’un dossier de pédophilie a connu son épilogue vendredi dernier. Lors des plaidoiries, il y a quinze jours, aussi bien la défense que le parquet avaient soulevé la prescription de l’affaire. Rendant son jugement, le juge correctionnel a retenu la prescription ; ce qui éteint l’action publique.
Il y a environ deux semaines, le journal «Les Echos» avait relaté une histoire rocambolesque de diffamation qui avait finalement pris la tournure d’un dossier de pédophilie. Dans cette affaire qui a été débattue devant le Tribunal correctionnel, c’est le vieux S. Ndoye qui avait porté plainte contre sa fille N. Ndoye, laquelle l’accusait d’abuser sexuellement de ses petits-enfants après avoir abusé d’elle-même lorsqu’elle était enfant. Lors des plaidoiries, les avocats de la défense tout comme du reste le procureur avaient souligné la prescription qui entachait la procédure ; car ils avaient estimé que la partie civile a tardivement esté en justice. En clair lorsqu’un acte délictuel est commis, la victime doit ester en justice avant le délai de trois ans, au-delà des trois ans, la justice ne peut plus rien faire. Ainsi, le juge en rendant son verdict a suivi les demandes du parquet et de la défense et a retenu la prescription. Cette décision du juge éteint ainsi l’action publique. S. Ndoye qui s’était estimé diffamé perd ainsi le dossier.
Ce dossier, faut-il le souligner avait fini par déchirer la famille Ndoye. En effet, c’est suite aux accusations gravissimes de sa fille et de son épouse, que le vieux S. Ndoye a saisi la justice. Ces accusations ont été connues du public lors de l’audience. Attraites pour diffamation contre leur père et époux. N.B. Ndoye et sa maman avaient chargé ce dernier. N. Ndoye a accusé son papa d’avoir abusé sexuellement d’elle lorsqu’elle avait deux ans. Pire, selon toujours la fille, âgée de plus d’une trentaine d’années, son père continue d’abuser de ses petits-enfants, notamment les filles de son frère. Elle a été appuyée en cela par sa maman qui soutient avoir gardé ce secret juste pour préserver la famille, car elle ne voulait pas que les autres membres de la famille ou les voisins soient au courant.
Devant ces accusations qui avaient fini par susciter la consternation et émouvoir l’assistance, le vieil homme âgé de 80 ans avait totalement nié les faits. Ce n’est pas pour rien qu’il a esté en justice, selon lui. Il s’agit, à l’en croire, de contrevérités de la part de sa fille et de son épouse. Le père est appuyé par l’autre jumelle de N. Ndoye. Cette dernière a soutenu son père. Elle affirme que sa jumelle et sa mère ne disent pas la vérité et que rien de tout cela n’est vrai.
Au final, le fond n’a pas été vidée du fait de la prescription constatée par le juge.
Alassane DRAME












