jotaay
jotaay

https://www.facebook.com/flyairsenegal
Le meilleur de l'info au sénégal

ABDOULAYE BATHILY SUR L’AFFAIRE KHALIFA SALL: «Pour moi, c’est clair, le procès est politique. Je l’ai dit au Président Macky Sall dès la première semaine»



ABDOULAYE BATHILY SUR L’AFFAIRE KHALIFA SALL: «Pour moi, c’est clair, le procès est politique. Je l’ai dit au Président Macky Sall dès la première semaine»
 
 
 
Invité dimanche dernier de l’émission Grand Jury de la Rfm, Abdoulaye Bathily a regardé la situation nationale sans voile. Du procès Khalifa Sall qui fait l’actualité, il affirme que c’est clair que c’est un procès politique. Surtout que, souligne-t-il, la gestion de la caisse d’avance de la mairie de Dakar est bien connue de Macky Sall et de tous les responsables de Benno Bokk Yakaar qui sont dans les institutions. De la même manière, l’ancien patron de la Ld rejette le projet de parrainage des candidats à la présidentielle, qu’il qualifie d’initiative antidémocratique.
 
 
 
C’est pour des raisons politiques que Khalifa Sall a été traîné en justice. C’est la conviction du professeur Abdoulaye Bathily. «Pour moi, c'est clair. Le procès est politique ! Le déroulement du procès montre qu'il s'agit bien d'un procès politique. Dès le départ, je l’ai senti comme ça. Les péripéties de cette affaire montrent qu'il s'agit d'un procès politique», a martelé l’ancien patron de la Ligue démocratique. Mieux, il affirme avoir dès le début attiré l’attention du chef de l’Etat sur cette affaire qui pouvait écorner la démocratie sénégalaise et compromettre la longue lutte démocratique des forces progressistes. «Je l'ai dit au Président Macky Sall dès la première semaine. Je lui ai dit que c’est une affaire qui n’est pas bonne pour notre démocratie. Je ne suis plus dans les activités quotidiennes de la politique sénégalaise, mais, je suis soucieux de l’image de notre pays», soutient-il.
 
 
«Macky Sall a été ministre de l’Intérieur, il savait très bien comment fonctionnait cette caisse»
 
 
Et d’ajouter que cette affaire de caisse d’avance mise en avant pour emprisonner le maire de Dakar n’en est pas vraiment une, quand on sait que tout le monde, y compris Macky Sall, avait connaissance de son existence et de son fonctionnement et il n’a rien fait pour le changer. «Je l’ai dit à qui de droit. Cette affaire de caisse d’avance, tout le monde le savait. Feu Mamadou Diop a dit très clairement ce qui se passe. Tous les responsables actuels de Benno Bokk Yakaar qui sont dans les institutions sont au courant de cette affaire. Et de comment ça fonctionnait. Et tous les anciens maires de Dakar l’ont avoué. Le Président Macky Sall a été ministre de l’Intérieur, il savait très bien comment fonctionnait cette caisse», affirme l’ancien jallarbiste en chef.
 
 
 
«Très souvent, dans les luttes politiques, les pouvoirs en place instrumentalisent la justice»
 
 
 
Et de souligner l’instrumentalisation de la justice facilitée par certains juges toujours prompts à faire le sale boulot du pouvoir. «Pendant 40 ans, j'ai participé à toutes les luttes politiques. Et dans la justice, comme tous les corps de métiers, il existe des brebis galeuses en son sein. Tous les corps de métiers ont des brebis galeuses et très souvent, dans les luttes politiques, les pouvoirs en place instrumentalisent la justice. Ce n’est pas une attaque contre tous les membres de la justice. Mais le simple fait que cette question devienne un débat aujourd’hui, dans tout le pays et même à l’étranger, cela veut dire qu’il y a quelque chose à revoir (dans le fonctionnement de la justice)», note-t-il. Une instrumentalisation qu’il a combattue sous tous les régimes et dont ont été victimes plusieurs opposants, dont Wade, Macky Sall et lui-même… En ce sens, il rappelle : «Je l’ai défendu bec et ongles, alors que j’étais au gouvernement de majorité élargie (en 1993). J’ai dit à Abdou Diouf, plusieurs fois que je suis contre l’incarcération d’Abdoulaye Wade. Que c’était pour des raisons politiques. Finalement, la raison a prévalu et Wade a été libéré. Il en a été de même du temps d'Abdoulaye Wade. Quand il a commencé ses dérives, nous étions à la Ld les premiers à avoir alerté. Lorsqu'il ne nous a pas écoutés, nous avons pris nos responsabilités et publiquement, nous avons dénoncé l'instrumentalisation de la justice, contre Idrissa Seck, contre Macky Sall. (…). Moi-même, j’ai été combien de fois traîné devant les tribunaux pour des raisons politiques ? Je présente encore dans mon corps les stigmates de ces tracasseries, de ces brimades policières et de ces emprisonnements. Et chaque fois, à la veille d’élections, des grandes élections, on prenait une loi d'amnistie pour nous permettre d’être candidat».
 
 
Une loi pour normer les caisses d’avance et les fonds politiques «et pour tout le monde»
 
 
Abdoulaye Bathily est pour une rationalisation des caisses d’avance et fonds politiques ou secrets. «La véritable lutte est d’assainir les mœurs politiques, notamment la reddition des comptes», note-t-il. Cela est d’autant plus important, pour lui, qu’aujourd’hui, on voit des maires, des responsables d’institutions et autres faire des dépenses qui, manifestement, ne peuvent pas provenir de leurs salaires. Pour lui, il faut légiférer clairement en la matière, comme l’avaient proposé les Assises nationales. «J’ai dit à Macky Sall que les Assises nationales avaient longuement discuté de cette question. Ce qui a été retenu est de normer ces questions de caisse d’avance, de fonds secrets et de prendre une loi en la matière. Il a dit qu’il allait le faire. J’espère que cela sera fait et pour tout le monde».
 
 
«Parrainage antidémocratique»
 
 
Pour le parrainage, l’ancien collaborateur de Macky Sall est foncièrement contre cette initiative qui, pour lui, est une entorse à la démocratie. «Je ne suis pas pour ce parrainage. C'est antidémocratique ! Comment peut-on, avant l'élection, déterminer les conditions d'obtention de 1% de l'électorat ? L'élection, c'est justement l'occasion, à travers la confrontation libre et démocratique des programmes, de permettre aux citoyens de décider si tel mérite ces voix. Comment on va arbitrairement déterminer les choses, parce qu'il y a un fichier électoral de 6 millions d'électeurs et qu'il y a encore des milliers de gens qui n'ont pas encore reçu leurs cartes. Ce sont des frustrations comme ça qui, petit-à-petit, mènent à la révolte...», avertit-il.
 
 
Mbaye THIANDOUM


ACTUALITE | POLITIQUE | SPORTS | SOCIETE | SERIE | RELIGION | REVUE DE PRESSE | ECONOMIE | CHRONIQUE | CULTURE | BOOMRANG | INTERNATIONAL | PEOPLE | TV-DIRECT | SANTE | World Cub Russie 2018 | SERIE TV SENEGAL | LES ECHOS | pub | Radios d’Ici et d’Ailleurs | Santé | Contribution


Communiquer

Ubiquité

Tout baigne

La chèvre et le chou

Cafards

Les trois « J »

Démackysation

Le Maodo ressuscité

De l’ombre à la lumière

Exception



LIVE RADIO




SANTE

TABAGISME : LES FUMEURS QUI ARRÊTENT LA CIGARETTE AVANT 40 ANS PEUVENT ESPÉRER VIVRE AUSSI LONGTEMPS QUE LES NON-FUMEURS

LUTTE CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS À ZIGUINCHOR : 8 thermoablations et 802 coloscopies pratiquées avec 6 cas de suspension de cancers…

RÉUSSITE DEUX TRANSPLANTATIONS RÉNALES : UNE PREMIÈRE AU SÉNÉGAL : Macky Sall, satisfait, félicite le professeur et annonce le projet de transplantation oculaire

Envie de suicide avec les crises d'hémorroïdes : symptômes, causes, traitements et prévention

RAPPORT « THE PATH THAT ENDS AIDS»: Onusida montre la possibilité de mettre fin au sida d’ici 2030