Pas plus tard que dernièrement, l’on s’inquiétait du caractère désacralisé de l’Etat et de ses secrets. Et quelques jours auparavant, des socialistes célébraient « Peul bu rafet » qui, quoi qu’on puisse lui reprocher, était un homme d’Etat qui est parti avec les nombreux secrets glanés durant sa longue carrière. Pour dire que les divulgations présentement de documents administratifs en tout genre et de toute qualité doit bien sûr être combattue dans toutes ses dimensions. Car il arrive que de manière délibérée l’autorité publique fasse fuiter un document dans un dessein communicationnel, pour sa propre aura ou pour nuire à un adversaire politique. Il arrive aussi que des documents soient divulgués par des « taupes » afin de porter ombrage au pouvoir en place. Mais, quoi qu’il en soit, il est mal vu de s’attaquer aux conséquences d’un mal que d’en extirper les racines. Et c’est ce que l’on comprend dans l’arrestation de PAN, journaliste d’investigation qui ne dévoilera jamais ses sources, à moins que… D’autant que des organes de presse ayant pignon sur rue ont eu à publier des éléments d’enquête judiciaire, secrets par nature, sans que le Proc ne lève le plus petit doigt. Et c’est cela le mal du pays : le traitement à la carte.
Waa Ji
Waa Ji