Le budget du ministère de l’Eau et de l’Assainissement a été adopté et s’élève à 113.329.743.144 francs Cfa. Une occasion pour les députés de revenir sur les problèmes d’eau et d’assainissement auxquels les populations sont confrontées à travers le pays. Pour le cas de Touba, Cheikh Bara Dolli Mbacké jure que jamais, la ville sainte ne s’acquittera de ses factures d’eau. Aucun Khalife ne l’a accepté, ce n’est pas Serigne Mountakha qui va l’autoriser, assure-t-il.
De l’avis de Moustapha Guirassy, le problème de l’eau dépasse les partis politiques et les différents régimes qui se sont succédé au pouvoir. Poursuivant, il est revenu sur les doléances de sa localité concernant l’eau. Il avait d’ailleurs envoyé une correspondance à l’ancien ministre Mansour Faye qui avait promis d’apporter des solutions dans un délai de 40 jours. Or, depuis deux ans, dénonce-t-il, rien n’a été fait. Même son de cloche chez Nango Seck, qui invite à une approche inclusive pour prendre en charge le problème de l’eau. Revenant sur la grève de la Sde, il révèle qu’entre la Sde et Suez, c’est toujours le diktat de la France qui est imposé au Sénégal. «La France contrôle notre téléphonie, notre transport, quand est-ce qu’on va s’affranchir de la domination française ?», s’interroge le député.
Touba ne s’acquittera jamais de ses factures d’eau
«J’ai entendu dire que la population de Touba doit payer l’eau. Ce n’est pas demain la veille que la ville de Touba va s’acquitter de ses factures d’eau. Ce débat n’est même pas à l’ordre du jour dans la ville sainte», révèle le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie Cheikh Bara Dolli Mbacké. En effet, ce que les illustres prédécesseurs de l’actuel Khalife n’ont pas cautionné, ce dernier ne va jamais l’appliquer. Le député de Koumpentoum Sidy Traoré révèle que dans cette localité, l’eau ne coule que 2 heures le matin et 2 le soir. Ce qui lui fait dire que le gouvernement ne doit pas être surpris si la population se soulève. De son côté, Jean-Baptiste Diouf est revenu sur les problèmes d’assainissement des populations aux environs de la mosquée Massalikul Jinaan. A l’en croire, la mosquée a été remblayée, du coup, la difficulté se trouve sur le versant. Ainsi les écoles Imam Abdou Ndiaye ex Cerf-volant 1, 2 et 3 sont inondées. «Il faudra trouver une formule pour rediriger les eaux vers le canal 4 et permettre ainsi aux enfants d’étudier dans de bonnes conditions. Certaines habitations de Bopp sont également inondées», relève le député de Grand Dakar.