
Ce sont les incessants gémissements et autres cris de détresse de la déficiente mentale qui ont tiré du sommeil l’enseignant nommé A. Thioub. Lequel ouvre alors en catastrophe sa fenêtre donnant sur la rue et tombe des nues lorsqu’il voit un individu en train d’abuser d’une déficiente mentale.
Le quartier Pikine Tally Boumack en banlieue dakaroise a vécu l’horreur, dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 août dernier, vers 4h du matin, par le fait des agissements lubriques d’un maçon.
Il s’active sur la déficiente mentale qui gémit, se débat et pousse des cris étouffés
Alors que l’enseignant nommé A. Thioub dort comme un loir dans sa chambre, il se réveille en sursaut lorsqu’il entend des gémissements et des cris de détresse étouffés d’une femme sous sa fenêtre donnant sur la rue du quartier. Affolé, il se garde toutefois de faire le moindre bruit, s’approche de la fenêtre et tend l’oreille. Les gémissements deviennent plus persistants et inquiétants. Thioub soupçonne alors des pratiques répréhensibles, ouvre brusquement sa fenêtre et tombe sur un individu en train de chevaucher une déficiente mentale. Il hurle de stupeur et interpelle le quidam identifié sous le nom de G. Sarr.
Les cris réveillent un enseignant qui ouvre sa fenêtre et tombe sur le gus en rut
Le jeune homme se retourne, voit l’enseignant et relâche aussitôt la malade mentale. Il se relève en vitesse, ajuste la braguette de son pantalon et détale comme un lapin. Thioub sonne l’alerte, saute par-dessus la fenêtre de la chambre et engage une folle course-poursuite avec le présumé violeur dans les dédales mal éclairés de la localité. Il parvient toutefois à rattraper le mis en cause et le ramener sur les lieux, où la malade mentale s’est rhabillée entre-temps avant de se fondre dans la nature.
Le maçon dément le viol et sert une version tirée par les cheveux aux enquêteurs
Conduit aux flics du commissariat de Pikine, G. Sarr, né en 1970, verse dans des dénégations véhémentes et déclare avoir été injustement interpellé et accusé à tort de viol sur la déficiente mentale. Il crie aux fausses accusations de viol contre sa personne par la jeune femme. « A ma descente de travail, j’ai croisé la malade mentale dans la rue. Et elle m’a demandé de lui acheter de quoi manger. Je lui ai alors payé des bananes. Elle m’a alors invité à entretenir des rapports sexuels avec elle. Voulant m’échapper, je lui ai dit de me laisser d’abord uriner. Et c’est au moment où je me soulageais qu’elle a commencé à crier au viol », indique Sarr.
Le mis en cause a été présenté, hier, devant le parquet du palais de justice de Pikine/Guédiawaye pour viol présumé commis sur une déficiente mentale.
Vieux Père NDIAYE