Il a fait chaud, avant-hier, vers 3h du matin, dans les rues du quartier Sant Yalla de Djeddah Thiaroye Kao. Après l’annonce du décès tragique du chauffeur, des jeunes se sont déchaînés comme pas possible dans la localité. Quand ils se sont attaqués au domicile des parents du jeune I. Ba, des agents de police de Thiaroye se sont déployés sur les lieux pour tenter de contenir les assauts des manifestants. Sans succès. Ce fut alors une intifada. Les flics chargent les jeunes et les gazent. Un parmi eux tombe dans la ligne de mire des lanceurs de projectiles et reçoit un violent coup de pierre à la tempe gauche. Un des manifestants se fait sauvagement gazer, inhale une forte odeur de lacrymogène et tombe dans les vapes. Il est vite embarqué dans un véhicule et admis aux urgences dans un centre hospitalier.
Assane Guèye inhumé, hier, l’Imam du quartier ramène le calme via son sermon
Le chauffeur de l’Ucg Assane Guèye a été accompagné, hier, à sa dernière demeure par une forte foule composée de ses proches, de ses amis et de ses voisins de quartier. Il a été inhumé dans la ferveur religieuse et l’émotion au cimetière de la localité. Ruminant leur colère, des jeunes voulaient manifester dans la rue et croiser le fer à nouveau avec les policiers, qui avaient un dispositif de sécurité et de surveillance devant la maison du mis en cause. Mais, l’imam de la mosquée du quartier a réussi à désamorcer la bombe, à travers un sermon digne de ce nom.
V. P. NDIAYE
Ce que révèlent les conclusions de l’autopsie
Le rapport du certificat de genre de mort du chauffeur Assane Guèye confirme le décès de celui-ci par arme blanche. Même si le document médical reste muet sur la nature exacte de l’arme du crime. Le décès est dû à un «choc hémorragique secondaire à une plaie fémorale par arme blanche pointue, longue et tranchante», peut-on lire dans le document dont nous avons copie.
V. P. NDIAYE
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