C’est parti pour la construction de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles. Le début des travaux a été lancé hier par le Président Macky Sall grâce à un prêt concessionnel de 137 milliards du Japon. L’usine aura une capacité de 50.000 m3/j extensible à 100.000 m3/j et va impacter 16 communes de Dakar soit un million de personnes.
Le président de la République a lancé, hier, les travaux de l’usine de dessalement d’eau des Mamelles et du renouvellement du réseau de distribution de Dakar. Une cérémonie qui intervient plus d’un an après l’inauguration de la troisième usine de traitement de Keur Momar Sarr (Kms3). «Le projet complexe et inédit que nous lançons marque une étape majeure dans la matérialisation du Plan Sénégal émergent (Pse). Ce projet est financé à hauteur de 137 milliards par l’Etat du Sénégal sur un prêt concessionnel du Japon à travers la Jica. Ce prêt exceptionnel, dans des conditions très douces et de dernière génération, intègre une usine de dessalement d’eau de mer d’une capacité initiale de 50.000 m3/jour extensible à 100.000 m3/j», indique le chef de l’Etat qui annonce dans la foulée le renouvellement des conduites de distribution d’eau de Dakar,vieilles de plus de 50 ans. «Il s’agit de 11 km de réseau de distribution, des réservoirs de Mamelles à l’échangeur de l’émergence de la Patte-d’oie. Plus globalement, un système complet de télégestion pour une totale maitrise du réseau d’eau potable ainsi que le suivi permanent des indicateurs de performance. Nous avons toujours, dans le cadre de ce projet, le renouvellement de 35.000 branchements sur les réseaux réhabilités et le renouvellement pour la première fois de 316 km du réseau de distribution de Dakar qui va réduire de façon drastique les énormes pertes d’eau non facturées», ajoute le président Sall.
40.000 m3 d’eau perdus à cause de la vétusté du réseau de distribution
En effet, de l’avis du chef de l’Etat, la modernisation de réseau va procurer un gain d’environ 40.000 m3/j. En effet, 40.000 m3 d’eau sont perdus à cause de la vétusté du réseau de distribution. «Au total, ces ouvrages de grande envergure impacteront positivement le quotidien des habitants dans 16 communes de Dakar, soit plus d’un million de personnes, notamment dans les zones situées en hauteur comme à Ouakam ou à bout de réseau, zones particulièrement défavorisées par le dispositif actuel de distribution», fait remarquer Macky Sall, persuadé que l’usine de dessalement et ses infrastructures connexes est une solution technologique moderne. «Elle constitue une réponse durable aux besoins en eau qui sont des besoins sans cesse grandissants dans notre capitale qui concentre près de 70% de l’activité économique nationale, et 51% de la population urbaine nationale. Cette usine est d’autant plus vitale que la situation démographique combinée à une forte poussée immobilière, un développement fulgurant des activités économiques ont engendré une surexploitation des ressources hydriques locales etc.», précise le Président Sall.
Des milliers d’emplois attendus
En outre, le président de la République rappelle que toutes les études techniques, environnementales et sociales afférentes au projet ont été menées conformément aux normes en vigueur. Lesquelles études, dit-il, ont démontré que l’écosystème marin sera préservé. Dans le même sillage, le président de la République a instruit le gouvernement de procéder au paiement des impenses du projet afin de compenser les pertes commerciales des personnes physiques et morales détentrices de titres de propriété ou menant des activités économiques au niveau de la plage. Il a aussi ordonné la reconstruction du centre de santé municipal de Ouakam, la préservation et l’aménagement d’une voie d’accès au site des rituels, la création d’espace vert sur le site de l’usine, mais également des opportunités de création de milliers d’emplois directs et indirects pour la population locale pendant la durée et l’exploitation du projet.
M. CISS
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