En séjour aux Usa depuis lundi dernier, le président de la République et sa délégation ont participé hier au Forum des Affaires initié par le Département américain du Commerce et ses partenaires. Sur le thème «bâtir un partenariat pour un avenir prospère et résilient», le forum était une occasion pour le Président Macky Sall d’apporter des clarifications sur les risques d’investissements en Afrique, mais aussi sur les lenteurs de traitement de dossiers concernant les appels d’offres internationaux ou nationaux en Afrique.
«Si nous voulons bâtir un partenariat pour un avenir prospère et résilient, comme le veut le thème du forum, il y a certainement des préalables à remplir de part et d’autre», a d’emblée déclaré le Président Macky Sall, lors du forum des Affaires qui s’est tenu hier. Car, à Washington, occasion ne pouvait mieux se présenter pour le Président Sall de parler directement aux bailleurs et investisseurs américains de ce qui est réellement des risques d’investissement en Afrique. C’est pourquoi Macky Sall a tenu un discours franc avec les investisseurs du nouveau monde. «Je dois attirer à nouveau l’attention de nos partenaires sur la perception des risques associés aux investissements en Afrique», a rappelé le président de la République car, selon lui, cette perception demeure anormalement élevée par rapport aux risques réels ; ce qui contribue par conséquent au renchérissement du coût de l’investissement en Afrique. Un diagnostic clair servi sur la table des investisseurs américains et du gouvernement américain, si l’on sait que les échanges commerciaux entre l’Afrique et les Usa sont très faibles, par rapport à ceux sino-africains qui s’élèvent à plus de 254 milliards de dollars (en 2021), contre seulement 65 milliards pour les Usa. Mais, le président de la République a aussi pointé du doigt les causes de ce retard. En effet, selon le président de l’Union Africaine, l’investissement en Afrique a une image défavorable qui ne serait pas la sienne. Pointant du doigt les agences de notation, le président de la République affirme : «il nous faut travailler ensemble pour que les évaluations des agences de notation soient plus transparentes, en reflétant au mieux les réalités propres à chaque pays». Cela permettrait de réduire les primes d’assurance exagérées, d’après le Président Macky Sall.
Macky appelle à un allègement des procéduresde passation des marchés publics
L’accès aux financements a aussi été un point abordé dans ce forum des affaires. Selon le chef de lEtat sénégalais, les institutions financières telles que DFC (Development Finance Corporation) devraient mieux soutenir les relations d’affaires Etats-Unis-Afrique, en facilitant l’accès des pays africains au crédit, et en accompagnant davantage l’investissement privé américain sur le continent par des mécanismes financiers appropriés. Selon le Président Sall, «à compétences égales, c’est souvent l’accompagnement financier qui peut faire la différence». Toujours dans la recherche de causes qui bloquent l’investissementaméricain en Afrique, la délégation sénégalaise a cité les lenteurs excessives qui plombent l’exécution des projets et programmes de développement. En effet, les délais de passation des marchés publics sont souvent trop longs:389 jours pour un appel d’offres international, 273 jours pour un appel d’offres restreint, 298 jours pour un appel d’offres national et 90 jours pour une demande de renseignements et de prix, selon la Banque mondiale. Macky Sall a appelé à un allègement des procédures, car «les gouvernements sont élus pour délivrer, et non pour gérer des procédures longues et obsolètes», a-t-il déclaré.
Ahmadou Ben Cheikh KANE
(Correspondant permanent aux Usa)
«Si nous voulons bâtir un partenariat pour un avenir prospère et résilient, comme le veut le thème du forum, il y a certainement des préalables à remplir de part et d’autre», a d’emblée déclaré le Président Macky Sall, lors du forum des Affaires qui s’est tenu hier. Car, à Washington, occasion ne pouvait mieux se présenter pour le Président Sall de parler directement aux bailleurs et investisseurs américains de ce qui est réellement des risques d’investissement en Afrique. C’est pourquoi Macky Sall a tenu un discours franc avec les investisseurs du nouveau monde. «Je dois attirer à nouveau l’attention de nos partenaires sur la perception des risques associés aux investissements en Afrique», a rappelé le président de la République car, selon lui, cette perception demeure anormalement élevée par rapport aux risques réels ; ce qui contribue par conséquent au renchérissement du coût de l’investissement en Afrique. Un diagnostic clair servi sur la table des investisseurs américains et du gouvernement américain, si l’on sait que les échanges commerciaux entre l’Afrique et les Usa sont très faibles, par rapport à ceux sino-africains qui s’élèvent à plus de 254 milliards de dollars (en 2021), contre seulement 65 milliards pour les Usa. Mais, le président de la République a aussi pointé du doigt les causes de ce retard. En effet, selon le président de l’Union Africaine, l’investissement en Afrique a une image défavorable qui ne serait pas la sienne. Pointant du doigt les agences de notation, le président de la République affirme : «il nous faut travailler ensemble pour que les évaluations des agences de notation soient plus transparentes, en reflétant au mieux les réalités propres à chaque pays». Cela permettrait de réduire les primes d’assurance exagérées, d’après le Président Macky Sall.
Macky appelle à un allègement des procéduresde passation des marchés publics
L’accès aux financements a aussi été un point abordé dans ce forum des affaires. Selon le chef de lEtat sénégalais, les institutions financières telles que DFC (Development Finance Corporation) devraient mieux soutenir les relations d’affaires Etats-Unis-Afrique, en facilitant l’accès des pays africains au crédit, et en accompagnant davantage l’investissement privé américain sur le continent par des mécanismes financiers appropriés. Selon le Président Sall, «à compétences égales, c’est souvent l’accompagnement financier qui peut faire la différence». Toujours dans la recherche de causes qui bloquent l’investissementaméricain en Afrique, la délégation sénégalaise a cité les lenteurs excessives qui plombent l’exécution des projets et programmes de développement. En effet, les délais de passation des marchés publics sont souvent trop longs:389 jours pour un appel d’offres international, 273 jours pour un appel d’offres restreint, 298 jours pour un appel d’offres national et 90 jours pour une demande de renseignements et de prix, selon la Banque mondiale. Macky Sall a appelé à un allègement des procédures, car «les gouvernements sont élus pour délivrer, et non pour gérer des procédures longues et obsolètes», a-t-il déclaré.
Ahmadou Ben Cheikh KANE
(Correspondant permanent aux Usa)












