Kabirou Mbodje et le groupe Wari n’ont manifestement pas dit leur dernier mot dans l’acquisition de Tigo devenu Free. Comme il fallait s’y attendre, l’homme d’affaires a fait un rabat d’arrêt suite au rejet par la Chambre administrative de son recours portant annulation du second décret d’approbation signé par le président de la République qui avait octroyé la licence à Yérim Sow et Cie. La Cour suprême va de nouveau statuer sur cette affaire en Chambres réunies le 4 mai prochain. Un combat suprême pour Kabirou Mbodje.
Le dernier, l’ultime combat, le combat suprême qui oppose Kabirou Mbodje et le groupe Wari à l’Etat du Sénégal aura bien lieu. La Cour suprême va, en effet, se pencher sur le rabat formé par l’homme d’affaires par rapport à l’arrêt de la Chambre administrative de la Haute juridiction qui avait rejeté son recours en cassation, au grand bonheur de Saga Africa Holdings. C’est le 4 mai prochain que l’audience se tiendra. Elle sera présidée par le Premier président de la Cour suprême, en l’occurrence Cheikh Tidiane Coulibaly, qui aura à ses côtés les présidents des différentes Chambres de la Cour suprême. Du côté du Parquet général, c’est le Procureur général Mansour Mbaye en personne qui montera à l’audience. C’est dire que la décision qui sortira de cette audience sera une sorte de parole biblique.
Le Premier président de la Cour suprême et Cie vont-ils donner raison à Kabirou Mbodje ou confirmer l’arrêt de la Chambre administrative qui avait écarté le premier décret présidentiel d’approbation pour retenir le second ? En tout cas, pour la Chambre administrative, le second décret abroge le premier de manière implicite. Ce que ne veulent pas entendre Kabirou Mbodje et Wari qui, en plus du premier décret dont ils se prévalent, soutiennent que la décision rendue par la Chambre administrative a été faite sur la base d’une pièce qui ne lui a pas été communiquée. Reste à savoir ce que Cheikh Tidiane Coulibaly en dira.
Genèse
Pour mieux comprendre cette histoire, il faut remonter à 2017. Kabirou Mbodje avait signé un contrat pour l’acquisition de Tigo, pour 80 milliards de nos francs. Il avait même rencontré le président de la République pour brandir ensuite un décret d’approbation de cession de la licence de Tigo. Seulement, dans la clause, il était mentionné noir sur blanc qu’au-delà du 30 juin, s’il n’avait pas débloqué l’intégralité du montant, le contrat était rompu. Du coup, dès que la date butoir est dépassée, le groupe Saga Africa Holdings qui regroupe Yérim Sow et Cie a déposé la manne financière sur la table. Sentel GSM a alors saisi le président de la République d’un recours gracieux, en lui notifiant que le contrat avec Wari n’est pas valide puisqu’elle n’a pas respecté la clause résolutoire qui dit que si Wari ne paie pas le montant de la concession, le contrat devient caduc. C’est ainsi que le président de la République a signé un autre décret d’approbation, cette fois, en faveur de Yérim Sow, Xavier Xiel, Hassanein Hiridje et Cie. C’est ce second décret qu’attaquent Kabirou Mbodje et le Groupe Wari.
Alassane DRAME
Le dernier, l’ultime combat, le combat suprême qui oppose Kabirou Mbodje et le groupe Wari à l’Etat du Sénégal aura bien lieu. La Cour suprême va, en effet, se pencher sur le rabat formé par l’homme d’affaires par rapport à l’arrêt de la Chambre administrative de la Haute juridiction qui avait rejeté son recours en cassation, au grand bonheur de Saga Africa Holdings. C’est le 4 mai prochain que l’audience se tiendra. Elle sera présidée par le Premier président de la Cour suprême, en l’occurrence Cheikh Tidiane Coulibaly, qui aura à ses côtés les présidents des différentes Chambres de la Cour suprême. Du côté du Parquet général, c’est le Procureur général Mansour Mbaye en personne qui montera à l’audience. C’est dire que la décision qui sortira de cette audience sera une sorte de parole biblique.
Le Premier président de la Cour suprême et Cie vont-ils donner raison à Kabirou Mbodje ou confirmer l’arrêt de la Chambre administrative qui avait écarté le premier décret présidentiel d’approbation pour retenir le second ? En tout cas, pour la Chambre administrative, le second décret abroge le premier de manière implicite. Ce que ne veulent pas entendre Kabirou Mbodje et Wari qui, en plus du premier décret dont ils se prévalent, soutiennent que la décision rendue par la Chambre administrative a été faite sur la base d’une pièce qui ne lui a pas été communiquée. Reste à savoir ce que Cheikh Tidiane Coulibaly en dira.
Genèse
Pour mieux comprendre cette histoire, il faut remonter à 2017. Kabirou Mbodje avait signé un contrat pour l’acquisition de Tigo, pour 80 milliards de nos francs. Il avait même rencontré le président de la République pour brandir ensuite un décret d’approbation de cession de la licence de Tigo. Seulement, dans la clause, il était mentionné noir sur blanc qu’au-delà du 30 juin, s’il n’avait pas débloqué l’intégralité du montant, le contrat était rompu. Du coup, dès que la date butoir est dépassée, le groupe Saga Africa Holdings qui regroupe Yérim Sow et Cie a déposé la manne financière sur la table. Sentel GSM a alors saisi le président de la République d’un recours gracieux, en lui notifiant que le contrat avec Wari n’est pas valide puisqu’elle n’a pas respecté la clause résolutoire qui dit que si Wari ne paie pas le montant de la concession, le contrat devient caduc. C’est ainsi que le président de la République a signé un autre décret d’approbation, cette fois, en faveur de Yérim Sow, Xavier Xiel, Hassanein Hiridje et Cie. C’est ce second décret qu’attaquent Kabirou Mbodje et le Groupe Wari.
Alassane DRAME