L’école «Pencum Xaleyi» de Thiès a été fermée seulement 15 jours après avoir reçu son autorisation d’ouverture. C’est l’inspection d’académie de la région qui a pris cette décision qui a pris de court l’administration de l’école et les parents d’élèves. A l’origine : un différend entre l’ancienne école qui était établie sur le site, «Princesse Diana» et le bailleur.
L’Inspection d’académie de Thiès a décidé de fermer l’école «Pencum Xaleyi», 15 jours seulement après la réception du récépissé permettant l’ouverture de l’établissement. «Les parents nous ont fait confiance et nous ont confié leurs enfants. C’est suite à l’acte d’expulsion de l’ancien occupant que les propriétaires des locaux ont décidé d’ouvrir cette école, en maintenant l’équipe pédagogique de l’école expulsée «Princesse Diana» qui occupait les lieux. Le déclarant responsable avait déposé une demande d’autorisation au niveau de l’Inspection d’académie de Thiès qui a délivré le récépissé et aujourd’hui, on a retiré le récépissé à «Pencum Xaleyi», sous prétexte que l’adresse appartient toujours à «Princesse Diana» et que deux établissements ne peuvent partager une même adresse», a déclaré, dans une colère noire, Diokh Seck, conseiller pédagogique de «Pencum Xaleyi».D’après Arame Coulibaly, parent d’élève, ils ont été surpris par cette décision, car ils ne connaissent que l’équipe pédagogique et se demande comment ça se fait qu’en si peu de temps, l’administration varie dans ses positions. «Nous les parents nous ne connaissons pas les déclarants responsables, mais seulement l’équipe enseignante et la qualité de l’enseignement donné à nos enfants. La décision de l’Inspection d’académie de fermer l’école «Pencum Xaleyi» nous a surpris. C’est l’avenir de 457 élèves déjà inscrits qui est en jeu. On nous rapporte que la promotrice de l’ancienne école, expulsée par son bailleur pour arriérés de loyer, avait refusé de céder l’adresse aux nouveaux occupants, pour se venger des enseignants qui l’avaient trainée en justice pour arriérés de salaire. Mieux, ces derniers ont refusé de la suivre dans ses nouveaux locaux, préférant mener leur propre projet, ce qui donne à l’affaire des allures de règlement de compte», se désole-t-elle.
Du côté de l’Inspection d’académie, on nous signale qu’elle a été saisie par la déclarante responsable de «Princesse Diana», qui leur a annoncé que «Pencum Xaleyi» est établie à son adresse; la même qui est dans l’arrêté d’autorisation de l’école Princesse Diana. Il s’agit de l’autorisation n°0470/Mes du 24 mars 2015. «Après avoir découvert cela, nous avons tout bonnement annulé le dossier de «Pencum Xaleyi». Tant qu’un autre arrêté ne transfère pas Princesse Diana dans un autre site, elle reste dans le même site», a renseigné Moustapha Diop, secrétaire général de l’inspection d’académie de Thiès.
Toujours d’après Moustapha Diop, «c’est dans le cadre d’une volonté de l’Inspecteur d’académie d’assainir le milieu de l’enseignement privé, avec des extensions et des transferts. Les ouvertures des établissements privés se faisaient dans une anarchie totale», souligne-t-il. Le secrétaire général de l’inspection d’académie de Thiès de révéler : «pas plus tard que le 17 octobre, on a sorti un texte qui avait comme objet le respect des règles d’ouverture, d’extension et de transfert des écoles privées, pour demander aux gens de s’inscrire dans la l’égalité».
Révélant la procédure, Moustapha Diop explique: «si un dossier de création d’une école privée arrive au niveau de nos services, nous vérifions qu’il est conforme, avant de lui délivrer un récépissé de dépôt, qui lui permet de fonctionner en attendant qu’il reçoive le retour du dossier, avec arrêté d’autorisation. C’est pourquoi quand le dossier est annulé, il n’est pas possible de fonctionner. C’est dans cette dynamique que quand nous avons découvert qu’il y avait problème dans le processus d’ouverture de l’école «Pencum Xaleyi», nous avons sévi en produisant un texte d’annulation de récépissé», déclare-t-il.
Sokhna Khady Sène