Avec un bâton, Samba Yade a fracassé la tête de Mamadou Diallo pour une histoire de bol de riz. Poursuivi pour des faits de coups et blessures volontaires, le sieur Yade a été condamné hier à 6 mois de prison assortis du sursis par le juge du tribunal d'instance des flagrants délits de Dakar.
Si certaines personnes se bagarrent pour des choses importantes, le Ghanéen Samba Yade et le Sénégalais Mamadou Diallo l'ont fait pour des futilités. Parce que pour un bol de riz, le premier nommé a envoyé le second aux urgences. En effet, si l'on se réfère aux déclarations de la victime devant le juge du tribunal d'instance des flagrants délits de Dakar, hier, il est allé rendre une petite visite au compatriote de son bourreau à son lieu de travail. Et comme le gars en question est son ami avec qui il a tissé des liens, il s'est permis de prendre un bol de riz qui se trouvait dans son local. Malheureusement, au lieu de manger à sa faim comme il le souhaitait, Mamadou Diallo a reçu à la place des coups de bâton sur la tête. Il s'est retrouvé avec une nuque et un front fracassés. Ce qui lui a valu de s'en sortir avec un certificat médical d'une incapacité temporaire de travail de 15 jours. «Quand j'ai pris le bol pour me servir, il l'a arraché de mes mains et a commencé à me parler dans une autre langue que je ne comprenais pas. C'est par la suite qu'il m'a donné des coups de poing avant de m'asséner des coups de bâton sur la tête», a relaté la victimeMamadou Diallo. Ce dernier d'ajouter, comme son ami qui leur sert d'interprète devant le prétoire est une connaissance de très longue date qu'il fréquente, il a de ce fait pardonné à Samba Yade. Prévenu de coups et blessures volontaires, le prévenu a confirmé les propos de la victime. Selon lui, il lui interdisait tout simplement de manger le bol de riz. Quand le juge lui a fait remarquer que les blessures étaient trop graves, il s'est confondu en excuses. Mais malgré cela, le procureur a requis l'application de la loi pénale contre lui. Au final, le juge dans son délibéré lui a infligé 6 mois de prison assortis du sursis tout en lui faisant savoir qu'il n'a pas corsé la peine à cause du pardon du plaignant.
Fatou D. DIONE