Cheikh Oumar Anne est certainement le ministre le plus impopulaire du pays. En effet, après les mécontentements des étudiants et des enseignants, l’intersyndicale du Personnel administratif, technique et de Service (Pats) Syntes, Satuc et Synpics de l’Université virtuelle du Sénégal s’y met. Elle a décrit une situation chaotique du système universitaire causée par l’augmentation des effectifs, l’endettement et les promesses non tenues du ministre de l’enseignement supérieur.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation doit revoir sa copie, au risque de plomber carrément le système universitaire sénégalais. Habitués à faire des promesses qu’il ne respecte jamais, Cheikh Oumar Anne s’est attiré l’ire de l’intersyndicale du Personnel administratif, technique et de service (Pats), Syntes, Satuc et Synpics de l’Université virtuelle du Sénégal. Ces derniers, dans un communiqué tirent la sonnette d’alarme et lui rappellent les engagements qu’il avait pris le 12 novembre dernier. En effet, Cheikh Oumar Anne, à la sortie de cette visite dans les locaux de l’Université virtuelle du Sénégal, avait pris des engagements devant le Conseil académique pour accompagner cette montée en puissance de l’effectif des étudiants. Ce, après la décision du gouvernement du Sénégal d’orienter plus de 21.000 étudiants soit 30% du nombre total des bacheliers de l’année académique 2019-2020 à l’Université virtuelle du Sénégal (UVS). Selon le communiqué que nous avons parcouru, Cheikh Oumar Anne s’était engagé à la livraison du siège de l’UVS à Diamniadio et de dix (10) Espaces numériques ouverts (ENO) définitifs durant le 1er trimestre de 2021 ainsi que la mise à disposition d’ordinateurs à temps pour tous les nouveaux bacheliers constituant la Promotion 8. Il avait aussi promis un appui budgétaire de 4 milliards supplémentaires, le recrutement de nouveaux enseignants et le renforcement de l’infrastructure technologique pour un montant de 200 millions.
Mais, «après 6 mois d’attente, le constat est qu’aucun de ces engagements n’a été respecté. Autant dire que la situation n’a pas changé dans le sens souhaité. Et la forte probabilité d’accueillir près de 1000 autres nouveaux bacheliers (des forclos) de la part de notre ministère de tutelle laisse présager, de toute évidence, une année académique particulièrement éprouvante», pestent ainsi les syndicalistes. Pour ces derniers, «cette massification incontrôlée réduit à néant les prévisions et objectifs fixés contenus dans notre Plan stratégique de développement pour la période 2018-2022, mais porte un sacré coup à la qualité des enseignements délivrés et de l’encadrement des étudiants».
L’UVS endettée de plus d’un milliard
D’ailleurs le constat est plus qu’alarmant, car l'UVS, avec 20.000 étudiants orientés ces deux dernières années, soit 10.000 en 2018 et 10.000 en 2019, éprouvait déjà des difficultés pour les prendre en charge correctement, note l’intersyndicale. Avec les bacheliers de 2020, le nombre a plus que doublé atteignant 21.000 pour une seule année. Pis, souligne l’intersyndicale, «entre 2014 et 2021, le nombre d’étudiants est passé de 2000 à plus de 50.000 étudiants, ce qui fait de l’UVS la deuxième université après l’Ucad en termes d’effectif. Ainsi, si le budget n’est pas augmenté conséquemment, tout ce qui a été bâti pendant des années risque de s’écrouler car l’institution croule sur le poids de la dette, elle a des encours dépassant le milliard».
Face à cette situation, les syndicalistes précisent aussi qu’au stade actuel des choses, le Mesri ralentit le fonctionnement de cette université. «Nos 21.000 nouveaux étudiants présents sur l’ensemble du territoire national attendent toujours leurs outils de travail (ordinateur portable, modem et puce de connexion) pour enfin commencer leurs cours sur la plateforme pédagogique», soutiennent les syndicalistes. Et de conclure : «l’Intersyndicale de l’UVS prend le Mesri pour unique responsable de tout dysfonctionnement noté et l’invite à procéder, dans les meilleurs délais, au règlement définitif de tous ces problèmes qui risquent fortement de perturber le calendrier académique».
Samba THIAM
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation doit revoir sa copie, au risque de plomber carrément le système universitaire sénégalais. Habitués à faire des promesses qu’il ne respecte jamais, Cheikh Oumar Anne s’est attiré l’ire de l’intersyndicale du Personnel administratif, technique et de service (Pats), Syntes, Satuc et Synpics de l’Université virtuelle du Sénégal. Ces derniers, dans un communiqué tirent la sonnette d’alarme et lui rappellent les engagements qu’il avait pris le 12 novembre dernier. En effet, Cheikh Oumar Anne, à la sortie de cette visite dans les locaux de l’Université virtuelle du Sénégal, avait pris des engagements devant le Conseil académique pour accompagner cette montée en puissance de l’effectif des étudiants. Ce, après la décision du gouvernement du Sénégal d’orienter plus de 21.000 étudiants soit 30% du nombre total des bacheliers de l’année académique 2019-2020 à l’Université virtuelle du Sénégal (UVS). Selon le communiqué que nous avons parcouru, Cheikh Oumar Anne s’était engagé à la livraison du siège de l’UVS à Diamniadio et de dix (10) Espaces numériques ouverts (ENO) définitifs durant le 1er trimestre de 2021 ainsi que la mise à disposition d’ordinateurs à temps pour tous les nouveaux bacheliers constituant la Promotion 8. Il avait aussi promis un appui budgétaire de 4 milliards supplémentaires, le recrutement de nouveaux enseignants et le renforcement de l’infrastructure technologique pour un montant de 200 millions.
Mais, «après 6 mois d’attente, le constat est qu’aucun de ces engagements n’a été respecté. Autant dire que la situation n’a pas changé dans le sens souhaité. Et la forte probabilité d’accueillir près de 1000 autres nouveaux bacheliers (des forclos) de la part de notre ministère de tutelle laisse présager, de toute évidence, une année académique particulièrement éprouvante», pestent ainsi les syndicalistes. Pour ces derniers, «cette massification incontrôlée réduit à néant les prévisions et objectifs fixés contenus dans notre Plan stratégique de développement pour la période 2018-2022, mais porte un sacré coup à la qualité des enseignements délivrés et de l’encadrement des étudiants».
L’UVS endettée de plus d’un milliard
D’ailleurs le constat est plus qu’alarmant, car l'UVS, avec 20.000 étudiants orientés ces deux dernières années, soit 10.000 en 2018 et 10.000 en 2019, éprouvait déjà des difficultés pour les prendre en charge correctement, note l’intersyndicale. Avec les bacheliers de 2020, le nombre a plus que doublé atteignant 21.000 pour une seule année. Pis, souligne l’intersyndicale, «entre 2014 et 2021, le nombre d’étudiants est passé de 2000 à plus de 50.000 étudiants, ce qui fait de l’UVS la deuxième université après l’Ucad en termes d’effectif. Ainsi, si le budget n’est pas augmenté conséquemment, tout ce qui a été bâti pendant des années risque de s’écrouler car l’institution croule sur le poids de la dette, elle a des encours dépassant le milliard».
Face à cette situation, les syndicalistes précisent aussi qu’au stade actuel des choses, le Mesri ralentit le fonctionnement de cette université. «Nos 21.000 nouveaux étudiants présents sur l’ensemble du territoire national attendent toujours leurs outils de travail (ordinateur portable, modem et puce de connexion) pour enfin commencer leurs cours sur la plateforme pédagogique», soutiennent les syndicalistes. Et de conclure : «l’Intersyndicale de l’UVS prend le Mesri pour unique responsable de tout dysfonctionnement noté et l’invite à procéder, dans les meilleurs délais, au règlement définitif de tous ces problèmes qui risquent fortement de perturber le calendrier académique».
Samba THIAM